Les engrais, qu’ils soient chimiques ou organiques, constituent des éléments essentiels dans l’optimisation de la productivité agricole en Guinée. Toutefois, comprendre les différences entre ces deux types d’engrais est fondamental pour prendre des décisions éclairées en matière d’agriculture.
Les engrais chimiques sont des produits synthétiques fabriqués industriellement, contenant des nutriments essentiels tels que l’azote, le phosphore et le potassium. Leur principal avantage réside dans leur concentration élevée en éléments nutritifs, ce qui permet une fertilisation rapide des cultures.
Cependant, leur utilisation excessive peut entraîner une dégradation de la qualité du sol, une pollution de l’eau et une dépendance croissante des agriculteurs vis-à-vis des industries chimiques.En revanche, les engrais organiques sont des substances naturelles dérivées de matières organiques telles que le compost, le fumier ou les résidus végétaux.
Leur utilisation présente des avantages écologiques, notamment l’amélioration de la structure du sol, la rétention d’eau et la promotion de la biodiversité microbienne. De plus, les engrais organiques favorisent une libération lente et régulière des nutriments, réduisant ainsi les risques de lessivage et de pollution.
Face à cette dichotomie, les agriculteurs guinéens sont confrontés à un dilemme crucial : choisir entre une fertilisation rapide mais potentiellement néfaste pour l’environnement, ou opter pour une approche plus durable mais souvent plus laborieuse. Ainsi, il est impératif de sensibiliser les pratiquants agricoles sur les conséquences de leurs choix en matière d’engrais.
Des recommandations telles que l’intégration de pratiques agroécologiques, la rotation des cultures et la diversification des sources d’engrais peuvent contribuer à atténuer les impacts négatifs tout en préservant la productivité agricole à long terme.
En Guinée, où la diversité des sols et des pratiques agricoles est manifeste, une question centrale émerge : comment concilier impératifs de rendement et préservation de l’environnement dans un contexte de variabilité édaphique et climatique ?
Dans cette perspective, un dialogue ouvert et continu entre les acteurs du secteur agricole, les chercheurs et les décideurs politiques est indispensable pour élaborer des stratégies adaptées aux réalités locales et promouvoir une agriculture durable et résiliente en Guinée.
Facely enquêteur Sanoh, journaliste agricole !
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