L’extraction de sable est l’une des activités professionnelles qui prolifèrent le long des rivages du fleuve Milo dans la commune urbaine de Kankan.
A côté du danger environnemental qui en découle, elle permet à de nombreux habitants des différents quartiers périphériques, de gagner leur pain quotidien.
Le fleuve Milo de Kankan, est devenu un véritable parc d’attraction pour les nombreux citoyens en quête d’activité rémunératrices de revenus.
On y trouve des fabricants de briques, des laveurs de véhicule mais aussi de extracteurs de sable., enfants, vieux femmes et hommes, les gens se dirigent chaque matin vers le fleuve Milo de Kankan, pour extraire le sable qui se trouve dans ses profondeurs.
Armés de pèles, embarqués dans des pirogues, ils recueillent méticuleusement le sable dans des sceaux pour ensuite aller le stocker en masse sur la rive. Lanciné Bayo a 22 ans d’expérience dans cette activité il nous explique.
L’extraction du sable se fait en profondeur du fleuve. Après il y a des camions qui viennent chercher les stocks à deux cent milles 200.000FG. Dans cette activité la vraie difficulté c’est la faiblesse de la rentabilité. Chaque jour après notre travail on va revendre le sable pour satisfaire nos besoins et ceux de nos familles. On paye aussi certaines femmes, assuré le transport du sable ver le rivage. Ça fait 22 ans que moi je fais ce travail ». Nous a-t-il confié.
Aussi c’est grâce à cette activité, que Lanciné Bayo arrive à joindre les deux bouts en toute dignité. Il témoigne en ces termes du bon impact que ce métier a eu sur sa vie.
« C’est Grâce à ça que je ne vole pas. Je viens travailler à la sueur de mon front pour gagner mon pain. C’est une activité qui nous aide beaucoup dans ce cadre là. C’est grâce à elle que je parviens à satisfaire aussi les nombreux besoins fondamentaux de ma famille. Par la grâce de Dieu, j’ai réalisé des choses toujours avec la pratique de ce métier».
Pour finir, il demande l’appui des autorités et des personnes de bonne volonté pour le développement de ce secteur. Lanciné Bayo.
« J’en appelle à tout le monde de nous venir en aide. On a eu assez de promesse d’aide qui n’on pas été réalisées. Qu’ils nous aident nous et non ceux qui se font passer pour des extracteurs de sable, mais qui ne le sont pas réellement. Parce qu’il y a des responsables qui ne pensent qu’à récupérer de l’argent et bouffer ».
Enfin Il faut souligner que selon de nombreux environnementalistes, cette activité pourrait bien avoir de graves conséquences à l’avenir sur l’épanouissement de ce principal cours d’eau qui arrose la savane Guinéenne