En Guinée, l’autosuffisance alimentaire reste une priorité et un défi majeur pour les autorités. Malgré les immenses potentialités agricoles du pays, les autorités se voient contraints d’importer non seulement des denrées alimentaires mais aussi des semences, selon Félix Lamah, ministre de l’Agriculture et de l’Élevage.
« Nous avons importé 800 000 tonnes de riz l’année dernière alors que la République de Guinée dispose de 13 millions d’hectares de terres arables. Nous bénéficions d’une bonne pluviométrie, et pourtant, nous continuons à dépendre des importations. Concernant les poules de chair, par exemple, nous avons importé 52 000 tonnes l’année dernière. Or, notre potentiel en élevage reste largement inexploité, » a déclaré le ministre.
Face à cette situation, le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage entend renverser la tendance en organisant les états généraux de l’agriculture et de l’élevage, prévus pour le mois prochain.
« Ces états généraux seront l’occasion de définir une feuille de route avec l’ensemble des acteurs de toutes les filières. Il est crucial de comprendre pourquoi nos terres ne sont pas aménagées et comment les aménager efficacement. Il faut maîtriser l’eau et connecter les zones agricoles aux marchés. Malgré nos potentialités, nous continuons d’importer des semences. Nous devons élaborer une stratégie adéquate pour atteindre une agriculture durable. Des progrès ont été réalisés, mais il nous faut aller plus loin, » a ajouté Félix Lamah.
Ces efforts visent à renforcer la production locale et à réduire la dépendance aux importations, en tirant pleinement parti des ressources naturelles du pays. Les autorités guinéennes sont déterminées à mettre en œuvre des mesures concrètes pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, un objectif essentiel pour le développement durable du pays.
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