Lors de l’assemblée générale de l’Union des Forces Républicaines (UFR), le président du parti, Sidya Touré, s’est exprimé sur plusieurs questions d’intérêt national. Parmi les sujets abordés, le projet « Simandou 2040 », actuellement porté par les autorités de la transition, a particulièrement retenu son attention. L’ancien Premier ministre n’a pas mâché ses mots, estimant que ce programme minier ne constitue pas une solution viable pour le développement du pays.
Sidya Touré, qui réside en Côte d’Ivoire, se montre sceptique quant à l’impact réel de ce projet sur l’économie guinéenne. Pour lui, les perspectives d’emploi et de revenus générées par le secteur minier restent limitées et peu inclusives.
Fervent défenseur du secteur agricole, Sidya Touré estime que l’avenir de la Guinée repose sur un retour à l’agriculture, un domaine qu’il juge accessible à la majorité de la population. Comparant la Guinée à la Côte d’Ivoire, il a souligné l’impact positif de l’agriculture sur l’économie ivoirienne.
« Ici, en Côte d’Ivoire, il y a un million de personnes qui cultivent le cacao. Ils gagnent de l’argent grâce à leurs productions. C’est incomparable aux 100 000 emplois que pourrait offrir une mine », a-t-il déclaré.
Selon lui, investir dans l’agriculture permettrait non seulement de générer des revenus pour les populations rurales, mais aussi de renforcer la sécurité alimentaire et de réduire la dépendance aux fluctuations du marché mondial des matières premières.
En critiquant le projet Simandou 2040, Sidya Touré invite les autorités guinéennes à repenser leurs priorités en matière de développement économique. À ses yeux, l’agriculture représente une opportunité durable et inclusive, capable de transformer la Guinée en un pays prospère.
Ces déclarations interviennent dans un contexte où le débat sur la diversification économique reste crucial pour le pays. Si les richesses minières de la Guinée constituent un atout indéniable, de nombreux observateurs estiment que leur exploitation ne doit pas se faire au détriment d’autres secteurs stratégiques comme l’agriculture.
Sidya Touré appelle donc à une réflexion approfondie sur les choix économiques du pays, en mettant en avant une vision qui place l’agriculture au cœur du développement.
Facely enquêteur Sanoh, Journaliste agricole !