À Kankan, dans le quartier Bordo, un éleveur a vu son troupeau disparaître comme par magie. Dans la matinée d’hier, des individus non identifiés ont dérobé l’intégralité de ses 18 moutons, ne laissant derrière eux aucun bêlement. La victime, Souleymane Sow, dévastée par cette perte, explique que ces bêtes représentaient l’aboutissement d’années de sacrifices et d’économies, constituant le capital d’élevage sur lequel reposait sa survie et celle de sa famille.
« Hier matin vers 10h, j’ai sorti les moutons pour les laisser brouter. À 11h, quand je suis retourné les voir, tout avait disparu ! J’ai cherché partout sans succès. Ce matin, j’ai déposé une plainte auprès des autorités », témoigne-t-il, encore sous le choc.
Les moutons volés étaient, selon lui, facilement identifiables grâce à une marque en “S” sur l’oreille droite de chacun — une technique d’identification courante dans le monde de l’élevage.
« Je lance un appel à toute personne qui apercevrait mes moutons marqués d’un S sur l’oreille droite. Ces bêtes, c’étaient mes économies ! Aujourd’hui je suis ruiné. Aucun n’a été laissé… même le plus petit agneau a été embarqué », ajoute-t-il, visiblement ému.
Ce nouveau cas de vol de bétail relance les préoccupations des éleveurs sur la sécurité du cheptel en zone urbaine, un phénomène en recrudescence dans la commune de Kankan. Pendant que certains voleurs s’attaquent aux caisses, d’autres préfèrent les “banques sur pattes”, comme les appellent les éleveurs…
Facely Enquêteur SANOH,
journaliste agricole [623 75 80 95]