La préfecture de Siguiri, située au cœur de la Haute-Guinée, est l’une des zones les plus sévèrement impactées par la dégradation avancée de l’environnement. L’exploitation minière artisanale anarchique, combinée à d’autres formes de pressions anthropiques, y a laissé des cicatrices écologiques profondes, notamment dans la quasi-totalité des communes rurales de cette zone aurifère.
Mais aujourd’hui, une lueur d’espoir semble poindre à l’horizon dans la commune urbaine de Siguiri, où les autorités locales amorcent un virage écologique significatif. Sous l’égide de la délégation spéciale dirigée par Souleymane Koïta, une vaste campagne de reboisement urbain a été lancée depuis longtemps , marquant un engagement fort en faveur de la restauration du couvert végétal.
Déjà, les premiers signes sont visibles : plusieurs espaces urbains connaissent une reverdissement progressif, avec des jeunes plants qui prennent racine et transforment peu à peu le paysage. L’artère principale qui traverse la devanture de la mairie jusqu’à l’hôpital et à la préfecture de la ville, par exemple, est désormais bordée d’arbres en pleine croissance, conférant à la ville une atmosphère plus respirable et rafraîchissante.
Selon les informations recueillies, plus de 3 000 plants d’arbres ont été mis en terre à travers différents quartiers de la commune. Ce geste symbolique et concret s’inscrit dans une logique de résilience écologique, visant à lutter contre la désertification, réduire les effets des îlots de chaleur urbains, et restaurer la biodiversité locale.
Cette initiative verte pourrait servir d’exemple inspirant pour d’autres municipalités de la région administrative de Kankan, où les défis environnementaux liés à l’exploitation des ressources naturelles restent criants.
L’heure est à l’action, à la gouvernance écologique, à la transition verte, pour faire de la Haute-Guinée un modèle de gestion durable de l’environnement.
Facely Enquêteur SANOH,
Journaliste agricole & environnementaliste!
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